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Dans la section des produits de soins personnels, les antisudorifiques et les déodorants sont nombreux. Qu’est-ce qui les différencie? Qu’en est-il de la formulation et de l’applicateur à privilégier? Dans cet article, on répond à ces questions afin de vous aider à faire un choix éclairé.

Naturelle, la transpiration

Avant toute chose, il faut savoir que la transpiration est un mécanisme physiologique qui a pour fonction de réguler la température corporelle. Suer est donc un phénomène tout à fait naturel, voire nécessaire. Autre précision importante, la sueur en tant que telle est sans odeur. Ce sont plutôt les bactéries qui se trouvent sous les aisselles qui sont responsables des effluves désagréables.

Déodorant vs antisudorifique

Pour partir sur de bonnes bases, il est important de différencier les deux produits.

• Les déodorants neutralisent l’odeur corporelle. Ils contiennent des ingrédients antibactériens (l’alcool en est un) qui ralentissent la prolifération des bactéries susceptibles de causer les mauvaises odeurs. Ils renferment aussi des agents absorbants comme des fécules (de maïs, de riz) ou du talc, dont le rôle est d’absorber l’humidité.

Bon nombre de produits sont parfumés afin de masquer les odeurs liées à la transpiration. D’autres incorporent des hydratants pour apaiser les peaux sèches. Contrairement aux antisudorifiques, les déodorants ne sont pas conçus pour bloquer la production de sueur; l’aluminium est donc absent de leur liste d’ingrédients.

• Les antisudorifiques réduisent l’humidité grâce aux sels d’aluminium qu’ils contiennent. Cet ingrédient actif se dissout dans l’humidité formant un gel qui bouche de façon provisoire les pores de la peau et empêche les glandes sudoripares d’excréter la sueur. On évite la sensation de moiteur sous les aisselles et par conséquent les mauvaises odeurs. De même, l’alcool présent dans plusieurs produits apporte une dose de fraîcheur et accélère le séchage de l’ingrédient actif.

Les déodorants et antisudorifiques sont souvent offerts en un seul produit. Mais pour connaître le type de protection qui nous convient le mieux, il faut se poser la question à savoir si on souhaite contrer la sueur ou enrayer les odeurs.

Composition des produits

Il revient à chacun de trouver la formule qui lui convient le mieux en fonction de son type de peau, de la fragrance et de la sensation de fraîcheur recherchées.

• Peaux sensibles

On recommande aux personnes ayant la peau sensible de se tourner vers les produits hypoallergéniques, conçus sans alcool ni sels d’aluminium et qui ne contiennent aucun parabène ni parfum. En cas d’irritation, il faut cesser les applications; il est possible que le produit ne convienne pas à notre type de peau.

• Transpiration importante

Les antisudorifiques peuvent aider les personnes qui transpirent abondamment, mais pour celles qui sont atteintes d’hyperhidrose (terme médical employé pour parler de sudation excessive), une protection accrue est de mise. Les produits à base de chlorhydrate d’aluminium sont réputés plus efficaces. Des produits formulés cliniquement peuvent être prescrits, mais doivent être appliqués au coucher sur des aisselles propres pour gagner en efficacité.

La forme de l’applicateur

Les antisudorifiques, comme les déodorants, sont répartis en quatre catégories. On trouve ainsi des produits en aérosol, en bâton, à bille ou en crème.

• En aérosol

Pratiques à utiliser, ils ont l’avantage d’être secs à l’application et laissent la peau des aisselles exempte de résidus, pour une sensation de fraîcheur accrue.

• En bâton

Ils sont vendus sous forme solide et possèdent une grande surface d’application. Ces produits offrent une bonne protection et s’avèrent idéaux pour contrer la transpiration excessive.

• À bille

Faciles à utiliser, ils recouvrent la peau d’une fine couche de protection qui sèche rapidement et ne tache pas les vêtements.

• En crème

Ces produits sans alcool sont tout indiqués pour les peaux sensibles et peuvent être appliqués sur une peau nouvellement épilée.

Et l’emballage?

Il existe d’autres options que le plastique à usage unique pour les déodorants et les antisudorifiques. On peut se procurer des produits en bâton présentés dans des emballages en carton biodégradables ou on sélectionne des applicateurs avec recharge.

Aluminium: un mythe qui perdure

Parce qu’ils bloquent les pores et empêchent la peau de transpirer sous les aisselles, certains groupes allèguent que les sels d’aluminium présentent des risques pour la santé. Cet ingrédient est notamment pointé du doigt dans les cas de cancer du sein et de maladie d’Alzheimer. Sur le site de la Société canadienne du cancer, on précise qu’à ce stade-ci des recherches, il n’existe aucune preuve liant le cancer du sein à l’utilisation d’antisudorifiques à base de sels d’aluminium. La Société Alzheimer du Canada fait le même constat sur son site en écrivant qu’aucune preuve ne permet de faire le lien entre «l’exposition à l’aluminium et le développement de troubles cognitifs».