Par Vicky Payeur
En 2015, j’ai complètement changé mon quotidien, passant de la surconsommation au minimalisme, après avoir eu une prise de conscience sur mon mode de vie. À l’époque, j’achetais de tout et en grandes quantités, comme des paquets familiaux, alors que j’habitais seule. Également, je choisissais des légumes et des denrées qui finissaient à la poubelle avant même d’avoir été entamés. Je gaspillais énormément de nourriture et par le fait même, beaucoup d’argent.
Puis, j’ai changé plusieurs de mes habitudes pour devenir plus responsable quant à mes achats. J’ai notamment réduit considérablement le gaspillage alimentaire dans ma cuisine, un des premiers gestes à faire pour diminuer son empreinte écologique. Il est d’ailleurs intéressant de savoir que la réduction du gaspillage alimentaire est le troisième geste dans le palmarès des actions pour lutter contre les changements climatiques! Une action à ne pas négliger si l’environnement nous tient à cœur.
Ces six dernières années, j’ai développé cinq astuces pour éliminer presque entièrement le gaspillage alimentaire dans ma cuisine et, par le fait même, réduire mon empreinte écologique.
1 – Vider le frigo avant de faire l’épicerie
C’est facile à dire, mais difficile à appliquer! Souvent, on a l’habitude de faire les courses le même jour de chaque semaine sans même avoir fait l’inventaire de ce qui restait de la semaine précédente. Au fil du temps, nous accumulons plusieurs petits restants qui s’entassent au fond du frigo. Puis, nous les oublions à cause des nouveaux aliments plus intéressants que nous venons d’acheter. Attendre que le frigo soit presque vide est une solution simple pour éviter de gaspiller!
2 – Planifier ses repas et faire une liste d’épicerie
Chaque semaine, je prends une demi-heure pour organiser ma semaine de repas. En plus de m’aider considérablement à réduire le gaspillage alimentaire, cette étape facilite l’heure des repas. Sur une feuille, j’inscris les repas que je souhaite manger durant la semaine et les ingrédients nécessaires pour préparer les recettes. Également, je regarde dans mon garde-manger et mon congélateur pour voir les ingrédients qui doivent être consommés prochainement.
Faire sa liste d’épicerie permet de ne pas surconsommer et d’acheter ce dont on a réellement besoin durant la semaine. Je garde toujours une petite marge de manœuvre pour un ou deux achats spontanés durant mes courses. Aussi, je fais un horaire des repas qui seront cuisinés durant la semaine à partir de ce que j’ai acheté à l’épicerie. De cette façon, j’inscris en priorité les plats qui doivent être consommés rapidement, comme les plats à base de poisson, de viande fraîche ou de légumes qui ont une durée de vie plus courte.
Voici un exemple de ce que j’inscris sur une feuille :
Lundi midi : Poisson et légumes au four
Lundi soir : Soupe asiatique avec fèves germées, brocolis et tofu
Mardi midi : Quesadillas de poulet et légumes avec salsa
Mardi soir : Salade composée avec œufs, noix et crudités
Et ainsi de suite.
3 – Faire un potage vide-frigo toutes les semaines
C’est une habitude toute simple, mais qui détourne beaucoup de légumes de la poubelle. Ce plat est sain et permet d’avoir un repas rapide pour les midis pressés. Accompagné d’un sandwich ou de craquelins et de fromage, on a un repas complet!
Souvent, je fais ma soupe vers la fin de la semaine, au moment où le frigo commence à être un peu vide. Je regarde quels sont les légumes restants, puis je m’inspire en ligne pour trouver une recette. Un restant de champignons passe inaperçu dans un bon potage aux légumes!
Si vous cherchez une recette, inscrivez vos ingrédients dans un moteur de recherche, par exemple : « potage tomates, persil, pomme de terre recette ». Il y aura certainement une recette!
4 – Couper et congeler les légumes et herbes fraîches que je ne consomme pas rapidement
Plus jamais vous ne gaspillerez d’herbes fraîches avec cette astuce. Lorsque je prépare des herbes pour une recette, je prépare l’entièreté du paquet en même temps. Puis, dans un bac à glaçons, je verse un peu d’huile d’olive. Ensuite, j’ajoute les herbes fraîches que je couvre d’huile d’olive à nouveau. Je mets le tout au congélateur quelques heures et je les place dans un sac à congélation. Ce qui est merveilleux, c’est qu’on a des cubes d’herbes pour nos prochaines recettes!
Je fais la même chose avec les légumes qui peuvent être congelés. Lorsque je constate que je ne les consommerai pas avant qu’ils ne soient plus bons, je les coupe et je les entrepose. De cette façon, j’ai toujours quelques légumes au congélateur à verser dans un cari, une soupe, un bouillon, un mijoté, etc.
5 – Transformer les restes
Lorsque je cuisine un repas et qu’il y a des restes, que ce soit des saucisses, du riz ou des légumes, j’entrepose les ingrédients dans des contenants séparément. Je trouve qu’il est plus facile de réutiliser les restants lorsqu’ils sont divisés que congelés dans un seul contenant! Aussi, ça laisse plus de place à l’improvisation. Ainsi, il est facile de passer une saucisse dans une frittata, des patates cuites dans un sauté de légumes, une sauce tomate sur une pizza, etc.
Il peut sembler complexe au départ de mettre en pratique toutes ces habitudes, mais il suffit d’en appliquer une ou deux dès aujourd’hui pour constater la différence. Après tout, l’important n’est pas la perfection, mais bien l’amélioration! Il est possible de réduire son empreinte écologique de manière importante en diminuant le gaspillage alimentaire chez soi. Quel restant transformerez-vous aujourd’hui?